Alimentation et rythme des saisons (partie 2)

Imprimer


La chronique Forme & santé de Christiane Barbiche
Sarre Hebdo du 18/04/08
 

La diététique du printemps selon le principe de la médecine chinoise (2ème partie)

Selon les principes de bon sens de la médecine chinoise, il est très important d'adapter sa nourriture au lieu et à la saison. Il est bon de rappeler qu'un fruit ou légume spécifique de la saison et de la région ou nous séjournons apportera plus d'énergie qu'un aliment ayant voyagé, même dans un délai très court et provenant d'une autre zone climatique. En effet, il est primordial pour l'homme de vivre en symbiose avec son milieu. L'être humain est tributaire des rythmes naturels et si nous voulons nous mettre au diapason, il nous faut manger des plats de saison.

En consommant sous nos climats tempérés, régulièrement des produits d'origine exotique, l'énergie fournie ne sera pas très compatible avec les attentes de notre organisme, pouvant par exemple créer une réaction de frilosité notamment si ces aliments sont consommés en période hivernale et de plus en matinée. Nous sommes tous d'accord qu'un bon équilibre alimentaire doit nous maintenir en forme, mais sur le plan énergétique, il faudra être attentif à ne pas générer ou entretenir de blocage, de stagnation venant perturber le cycle naturels des saisons.
Au printemps, On recommande une cuisson à la vapeur, des aliments peu salés. Seront mis à l'honneur tous les aliments favorables au foi et à la rate.

Quelles plantes sauvages nous offre la nature en cette saison ? Des pissenlits, des orties, l'ail des ours, plantes qu'il convient de mettre très régulièrement sur notre table. L'ortie, le pissenlit se prêtent à toutes sortes de préparations culinaires dont certaines sont véritablement gastronomiques .L'ail des ours haché sera de toutes les salades et crudités. On privilégiera également les graines germées avec les crudités en début de repas, il s'agit là d'une véritable bombe de vitamines et oligoéléments. Le goût doux à légèrement acide prédominera pendant la saison printanière de manière à soutenir l'énergie de la rate car si le foie devient trop puissant du fait de sa place dans les cinq mouvements connus de la médecine chinoise, cela peut entraîner un contrôle excessif du foie sur la rate, alors la rate faiblit dans ses capacités digestives. Il convient d'éviter l'excès de nourriture pour échapper aux risques de stagnation d'énergie du foie ou de surmenage de la rate. Car foie et rate sont les organes sensibles en cette saison.

Les légumes montants comme le poireau, les légumes lactofermentés comme la choucroute, qui peut aussi se consommer crue en salade, les navets salés, les haricots du fût, les champignons, les radis, la rhubarbe, le cresson, l'asperge, les céréales tels que le blé, le kamut, l'épeautre, l'avoine, des aromates telles que le curcuma, une boisson telle que le thé vert devraient être servis régulièrement au printemps.
Du côté des plantes aromatiques et médicinales, outre les plantes que l'on utilise également en cuisine comme le pissenlit, l'ortie, l'ail des ours, la nature nous offre aussi la primevère officinale, l'aspérule odorante et il convient de faire une petite cure de plantes drainant et soutenant le foie et la vésicule biliaire telles que l'artichaut, la bardane, le radis noir, le fumeterre, le romarin, le chardon marie, la chicorée, le chrysantellum américanum, le desmodium....