La Prévention de la grippe

Imprimer


La grippe à ne pas confondre avec rhinopharyngites et autres refroidissements est une maladie d’origine virale. Contrairement à la plupart des maladies de la saison froide qui s’annoncent  à l’avance par maints petits signes, la grippe frappe sans prévenir. Mis à part son caractère violent et brutal, la grippe reste une maladie courante et bénigne pour la plupart d’entre-nous.

A cause de sa grande contagiosité, la grippe prend presque toujours un caractère épidémiologique. Ces épidémies peuvent être plus ou moins étendues. On parle de pandémie lorsqu’il s’agit d’une épidémie qui atteint un grand nombre  de personnes sur une grande étendue.

 La contagion se fait avant tout d’individu à individu. Le virus grippal se trouvant en grand nombre dans les sécrétions naso pharyngées et dans la salive des personnes atteintes, le virus est donc projeté dans l’entourage du malade par de minuscules gouttelettes chaque fois que celui-ci postillonne, parle, éternue ou se mouche. Ces fines gouttelettes  peuvent donc rester quelques minutes en suspension dans l’air et contaminer toute personne qui les respire.

Bien que la grippe soit hautement contagieuse, il est un fait que de nombreuses personnes ne soient pas atteintes, bien qu’étant en contact direct avec des personnes grippées. Ce qui démontre que la contagion n’est pas un phénomène aussi inexorable  qu’on le décrit souvent.

C’est ici qu’intervient la notion de terrain « Le microbe n’est rien, le terrain est tout » affirmait déjà Béchamp, en opposition avec la théorie pasteurienne.

Pour en revenir à cette notion d’immunité, il est important de savoir que le système immunitaire est en étroite collaboration avec le système nerveux et le psychisme, l’ensemble ayant donné lieu à une science nouvelle appelée neuro psycho immunologie qui étudie les interactions entre ces différentes sphères. Relations qui étudient le rôle négatif du stress, de l’angoisse, des peurs et états dépressifs sur le fonctionnement immunitaire. C’est là que se trouve sans doute le secret de la résistance du personnel soignant lors des épidémies. Bien que se trouvant en contact direct quasi permanent avec de nombreux malades, il est prouvé que les soignants tombent moins souvent malades que le reste de la population car ils sont portés par la volonté et l’espoir de sauver des vies. A l’inverse et ceci est très important, alimenter la peur, sans donner à la population les informations permettant de rationaliser cette dernière, a pour effet d’affaiblir leur capacité à faire face à la maladie. Donc apprenez à prendre du recul avec les médias qui font état tous les jours du nombre de victimes, rappelez-vous le ramdam  provoqué à l’époque où l’on agitait le spectre de la grippe aviaire…. Gardez votre optimisme et avec quelques conseils alliant logique et bon sens vous devriez passer l’hiver en toute sérénité.

Le système immunitaire préserve l’intégrité de l’organisme face aux agressions vivantes dues aux germes pathogènes (microbes, virus, bactéries, parasites, champignons) ou à la prolifération cellulaire anormale). Les mécanismes complexes de notre système de défense sont étroitement liés aux fonctions biologiques qui régissent notre organisme. Si le lien entre le système nerveux et hormonal a été mis en évidence ces dernières années. Le lien avec la digestion et plus particulièrement l’intestin est connu depuis fort longtemps des naturopathes.  

L’objectif numéro 1 est de stimuler le système immunitaire.

Comment ?

1, En dormant suffisamment et en se relaxant.

2, En respectant un plan alimentaire équilibré, biologique. En évitant suralimentation et grignotage entre les repas. De plus, une mono diète, un soir par semaine reposera le système digestif, ce qui contribuera à une meilleure immunité. (Exemple un dîner composé uniquement de soupe aux légumes ou de compote de pommes sans sucre avec de la cannelle.

3, Exercice physique régulier et longues promenades en forêt associées de grandes respirations.

4, En soignant ses intestins : lutter contre la perméabilité et optimiser la flore.

5, Stimuler son immunité avec des compléments alimentaires, plantes, vitamines, oligoéléments, produits de la ruche…

 

L’importance de ne pas surcharger son système digestif  pour une immunité optimale.

Mes études de naturopathie m’ont enseigné que lorsque la digestion gastrique devient difficile, quelle que soit l’origine de cette difficulté gastrique : grignotage entre les repas, excès alimentaires, miel ou fruits crus aux repas, mueslis ou autres crèmes Budwig se révélant indigestes pour la plupart des individus, notre organisme envoie au niveau de l’estomac par l’artère pneumogastrique, davantage de sang. C’est ce que l’on appelle l’hyperémie gastrique. Cet afflux de sang par voie de continuité touche l’œsophage. Il en résulte un afflux sanguin   à toute la sphère ORL et l’arbre respiratoire. Cette hyperémie touchant la sphère ORL et pulmonaire, entraîne une hypersécrétion de mucus, milieu de culture propice pour les bactéries, et  virus.

En restaurant une digestion normale, l’estomac reçoit une quantité de sang normale, il n’y a plus d’hyperémie que ce soit au niveau de l’estomac, ou de la sphère ORL et pulmonaire. Ce qui contribue à diminuer la survenue des  maladies infectieuses.

Le réglage alimentaire consiste à  diminuer les quantités de nourriture pour les personnes ayant un gros appétit, d’éviter le grignotage entre les repas. On évitera aussi les produits laitiers de vache, privilégier chèvre et brebis.

 Je voudrais encore apporter ici quelques précisions. Votre alimentation doit être la plus saine et la plus naturelle possible, en évitant  chaque fois que possible la consommation de plats industriels, plats cuisinés, conserves, l’abus de charcuterie, de viandes en sauce, de laitages, de sucreries (difficile en cette période de fêtes), d’alcools. Ces aliments malmènent le métabolisme qui assure moins bien ses fonctions de défenses Le sucre  en excès sensibilise l’organisme aux infections. Quant au grignotage, aux repas trop copieux, en mobilisant l’énergie dans le tube digestif,  contribuent à affaiblir les autres fonctions de l’organisme et en particulier l’immunité.

 

Pourquoi diminuer les produits laitiers de vache, voire les supprimer complètement notamment en cas d’infections ORL ?

La plupart des naturopathes, médecins homéopathes et phytothérapeutes ont observé une nette diminution des infections ORL récidivantes après l’arrêt des produits laitiers. En effet pas mal de personnes sont intolérantes aux protéines des laitages, notamment de vache. Cette intolérance favorise entre autre une hyperperméabilité intestinale avec des inflammations diverses, rhumatismale, ORL…

Une alimentation  variée, équilibrée, sans excès, riche en vitamines, minéraux et oligoéléments et pauvre en substances toxiques est la base incontournable d’une bonne forme physique et d’un système immunitaire au top.

Une telle alimentation est riche en fruits et légumes frais et de saison, elle apporte chaque jour  des protéines en variant les origines, des féculents, là aussi en diversifiant (pommes de terre, céréales, pâtes, quinoa), des huiles vierges de première pression, riches en oméga3. Le tout sera dans la mesure du possible de qualité biologique. On ne lésinera pas sur les herbes aromatiques et épices qui ont pour la plupart des vertus antiseptiques.

Pour accroître le potentiel immunitaire, on peut puiser dans les remèdes suivants

De la vitamine D, dont le lien entre carence et fréquence de la grippe a été établi par des chercheurs américains De la vitamine C,  de la vitamine E naturelle.

Des oligoéléments : cuivre, or argent pour lutter contre la fatigue et les infections, du sélénium, du zinc, car les carences laissent le champ libre aux virus et microbes.

Des plantes reconnues pour leur  capacité à stimuler l’immunité : échinacéa, fleurs de sureau, de l’ail à haute dose, du lapacho .

La gemmothérapie (bourgeons de plantes) : cassis, rosier sauvage et sapin pectiné.

Un exemple de formule de plante :

Fleurs de lavande 5g ; fleurs de sureau 20g ; reine des prés 25g ; bourrache 20g ; pulmonaire 20g ; thym 20g ; tilleul 20g ; fleurs de coquelicot 20g.

Laisser  infuser 10mn  3 cuillerées à soupe du mélange dans 1l d’eau de source bouillante. Filtrer,  boire dans la journée avec une cuillerée de miel de thym, de romarin, de lavande ou de sapin.