Christiane Barbiche - https://www.christianebarbiche.fr/

Vacances



Vacances, après une année de labeur, le temps est venu de s’occuper de soi, de profiter de l’instant présent, de laisser s’installer en soi, calme et sérénité, de se ressourcer au contact de la nature si généreuse en cette saison estivale. Cela fait un bien fou de s’intérioriser, de s’accorder des moments bien à soi. Il n’y a rien de plus précieux, de plus important dans la vie que cette rencontre avec soi-même.

Cette courte parenthèse, que nous offrent les vacances est la période idéale pour mettre à profit ces rendez-vous quotidiens avec soi-même. Enfin prendre le temps de délaisser les grandes routes et prendre les petits chemins afin de découvrir l’invisible, car si nous sommes incapables de voir la beauté dans les petites choses, comment la voir dans les grandes ?

Laissons à la nature le soin de nous enseigner la paix du cœur. Donnons le temps à notre âme de contempler la beauté qui nous entoure. Rien n’existe isolément dans la nature, se sentir uni à ce qui nous entoure, c’est aussi aimer.

A nous la sieste à l’ombre du figuier, la méditation seul sur la plage, accueillant le  lever du soleil, la  randonnée en montagne, le  droit de lézarder sur le sable chaud, de se baigner, de renouer avec l’envie de bouger,  de rire avec ses amis, de goûter les fruits gorgés de soleil…

Puissiez-vous mettre ces vacances à profit pour refaire le plein d’énergie, en vous octroyant une multitude de petits bonheurs, à votre portée car selon Maître Deshimaru :

« Etre heureux est un don que l’on fait aux autres car on leur montre ainsi que c’est possible ; Ne cherchez pas la vérité en dehors de vous mais en vous car là est votre trésor ».

 

Partir en vacances, nous sommes nombreux à attendre ce moment, mais avant, il y a la route à faire et quelques conseils de bon sens ne sont jamais inutiles.

« Qui veut aller loin, ménage sa monture » cet adage est toujours d’actualité même si le cheval a laissé la place à la voiture.

Avant tout long trajet en voiture, une petite révision s’impose.

Pneus : Vous allez rouler avec une charge importante. Pensez à vérifier la pression de vos pneus, sans oublier la roue de secours, en augmentant la pression de 200g si vous prenez l’autoroute.

Le chargement : Attention à ne pas vous encombrer de superflu car un véhicule surchargé tient moins bien la route et met plus de temps à s’arrêter. Eviter d’entasser des objets dans l’habitacle, ceux-ci pourraient gêner la visibilité et devenir de véritables projectibles en cas de choc. Pas d’objets sous les sièges, ils pourraient rouler et glisser sous la pédale de frein ou de l’accélérateur. Sur la galerie, vérifiez que tout est bien arrimé.

Préparer le trajet avant de prendre la route : GPS, carte routière, itinéraires, cela évitera bien des tensions au volant, notamment si votre co-pilote ne sait pas lire la carte routière !

Vigilance : Ne changez pas vos habitudes de sommeil avant de prendre le volant. Toute privation de sommeil augmente le risque de vous endormir au volant. Evitez le piège de l’aube  (entre 4 et 6h du matin), l’assoupissement est chose banale. Rouler la nuit, attention danger ! Car un trajet long, de surcroît la nuit est monotone, lorsqu’on seul au volant ou que les autres passagers dorment.

Des études, démontrent que la baisse de la vigilance serait la première cause de mortalité sur autoroute, de l’ordre de 40%. Le risque existe surtout sur les longs trajets.  Une équipe  a démontré que sur 400km entre Paris et Lyon, sur l’autoroute A6, des conducteurs pouvaient dormir jusqu’à 6mn, par addition de micro endormissements de quelques secondes.

Repérez les signes de somnolence : bâillements, raideurs de la nuque, picotements des yeux, envie folle de bouger, sensation d’être à l’étroit, impression de passages à vide, tête lourde, sont autant de signes qui devraient vous alerter. Attention danger ! Il est urgent de vous arrêter pour une pause ou de passer le relais à votre co-pilote.

Il faut éviter à tout prix de partir après une journée de travail, de partir la nuit sans avoir suffisamment dormi, de s’imposer une heure d’arrivée : performance et sécurité ne font pas forcément bon ménage. Si vous avez des impératifs, comme un bateau à prendre pour la traversée par exemple, prévoyez une marge de manœuvre de plusieurs heures, afin de ne pas stresser en cas de ralentissement, d’imprévu ou de fatigue nécessitant un temps de repos supplémentaire et souvenez-vous, qu’un moment d’inattention peut vous coûter la vie, ainsi qu’à vos passagers et aux autres usagers de la route !

Maîtrisez votre vitesse et gardez vos distances : Distance courte + vitesse élevée = danger multiplié. Sur autoroute, plus de la moitié des conducteurs circulant sur la voie rapide roulent à moins de deux secondes du véhicule précédant.

Sur un long trajet, tout conducteur a tendance à augmenter progressivement sa vitesse moyenne. Les limitateurs de vitesse peuvent ici avoir leur importance. Lever le pied, c’est bon pour la circulation ! !

Alcool et médicaments : Pas d’alcool si vous prenez la route, pas de cannabis non plus ! Attention aux médicaments : antidépresseurs et autres psychotropes, antalgiques, anti nauséeux allopathiques,  en passant par le sirop pour la toux à base  de codéine. Vérifiez, si vous prenez des médicaments, que ceux-ci n’entraînent pas de somnolence, vertiges, diminution des réflexes…

On est tous contents de partir en vacances et impatients d’être arrivés. Mais pour conduire tout le monde à bon port, le chauffeur doit avant tout rester lucide, sûr de ses réflexes en toutes circonstances et conscient de ses limites. Il y a encore beaucoup trop de morts sur la route des vacances et le but est de revenir sain et sauf !

 

Et si, pendant ces vacances, vous appreniez à ne rien faire ?

Tout au long de l’année, nous courrons après la montre. Alors quand arrivent les vacances, il n’est pas toujours facile de changer d’attitude. Au lieu de privilégier le repos, certains d’entre vous vont continuer sur la lancée en s’inventer mille et une contraintes.

Pourquoi est-il parfois si difficile de se poser, notamment les premiers jours de vacances ?

Pour certains, notamment les personnes exerçant des responsabilités au sein de leur entreprise, il est souvent difficile de décrocher totalement de leur travail surtout à une époque où nous sommes reliés au monde du travail par le biais du téléphone portable ou autre tablette… Certaines personnes se croient indispensables et pensent que leur entreprise ne peut tourner sans eux, ou encore, elles culpabilisent du fait d’un surcroît de travail  occasionné par leur absence pour les collègues restés au bureau. Derrière cette incapacité à se déconnecter, se cachent souvent d’autres motivations, le plus souvent inconscientes, comme le besoin de reconnaissance, la peur de décevoir, la peur que d’autres puissent s’investir en leur absence. Quelquefois aussi, la mère de famille en vacances avec sa tribu, se sent le devoir de faire un maximum pour ses enfants, culpabilisant du fait qu’au cours de l’année, elle manque de temps à leur consacrer.

Il convient avant tout d’apprendre à lâcher prise. Comment ?

En arrêtant de croire que vous êtes indispensable, en acceptant  aussi de ne pas tout contrôler. Pour ceux reliés  à leur téléphone ou ordinateur, un message automatique mentionnant que vous ne pouvez traiter la demande qu’à votre retour peut être une solution. De même couper le téléphone en journée et ne consulter les messages qu’en soirée, ou encore attribuer une sonnerie spécifique aux proches afin de pouvoir trier les appels.

Certaines personnes angoissent lorsque leur cerveau n’est pas accaparé par le quotidien. Le silence peut conduire à des questions existentielles, camouflées par une hyperactivité. Aussi insupportable soit-elle, rien ne sert de fuir son angoisse en remplissant le vide. Trouvez-vous des activités qui vous fassent plaisir, activités pour lesquelles vous avez peu de temps à consacrer au cours de l’année.

D’autres personnes ont une piètre image d’elles- mêmes lorsqu’elles prennent du repos. Habituées à être performantes toute l’année, s’octroyer du repos peut être vécu comme un aveu de faiblesse. Du coup, se reposer, prendre soin de soi peut entrer en conflit avec l’image d’une personne active, dévouée aux autres.

La solution ? Essayer de baisser un peu son niveau d’exigence envers soi-même. Ici le vieux dicton, « Charité bien ordonnée commence par soi-même » prend toute son importance. S’autoriser à ralentir le rythme, à s’occuper de soi est loin d’être un luxe, c’est vital.

L’ennui. Pour certains, passés quelques jours, le travail, les collègues, l’environnement habituel commencent à manquer. Souvent on s’ennuie quand on pense que ce que l’on fait n’a pas de sens dans un monde ou seule l’activité est valorisée. Elle nous renvoie à quelqu’un de dynamique, d’organisé maîtrisant son quotidien. Et si au lieu de tout planifier, on laissait un peu de temps à l’inconnu, un temps libre où peut s’inviter le surprise. Contempler le coucher du soleil, écouter le chant des oiseaux…

Pour reprendre les termes du philosophe Fabrice MIDAL, dans son dernier livre « Foutez-vous la paix ! », il n’y a pas d’autre moyen de redécouvrir les possibles en nous que nous avions complétement oubliés. Arrêtez ! C’est le seul moyen d’agir. Libérez-vous des protocoles et procédures, des pseudo-urgences qui n’en sont pas ! C’est ainsi seulement que vous verrez jaillir en vous l’enthousiasme et l’envie d’aller plus loin.

« Vivre est si renversant que cela laisse peu de place aux autres occupations » écrit la poétesse Emily Dickinson. Mais nous sommes tellement pris par ces autres occupations que nous oublions d’exister.

Alors pendant ces vacances, foutez-vous la paix !

 

Les vacances, c’est le moment idéal pour tester des méthodes qui vous aideront à rester zen tout au long de l’année.

Apprenez à méditer dans la nature. Regarder le ciel et les nuages passer, levez-vous de bonne heure afin de voir le soleil se lever au-dessus de la mer. Emerveillez-vous  de la beauté d’une fleur, écoutez le chant des oiseaux. En cette époque où tout va trop vite, où nous courrons sans cesse après le temps, où nous sommes ultra-sollicités, les vacances viennent à point pour renouer avec la nature et s’émerveiller de ces petites choses simples mais magiques.

Apprenez à vous vider la tête. Tout au long de l’année, nous subissons trop d’infos, trop de pressions. Testez un exercice de sophrologie appelé l’aspirateur magique qui consiste, en position de détente, à visualiser un gros tuyau au-dessus de votre crâne qui avale tout votre stress. Qui scanne chaque partie de votre corps pour en extraire les tensions. Puis imaginez, une pluie de paillettes dorées  vous recouvrir de la tête aux pieds.

Testez les automassages.   Du visage, des pieds, des oreilles. Technique du massage des oreilles. En respirant profondément, les yeux clos, frottez pavillons et lobes entre vos doigts avant de terminer par les zones creuses, les pouces dans les conduits auditifs. Arrêtez-vous lorsque vos oreilles sont chaudes et rouges. Un exercice à faire à tout moment de la journée dès que vous vous sentez fatigué.

Apprenez à respirer. La technique : Inspirez lentement, calmement, profondément par le nez, gardez l’air quelques instants, puis expirez lentement, profondément par la bouche comme si vous vouliez souffler une bougie. L’expiration sera plus longue encore que l’inspiration. Vous creuserez bien le ventre en fin d’expir. C’est l’occasion de lâcher les tensions.

Renouez avec l’exercice physique. A votre rythme, mais de façon régulière. Un sport qui vous fasse plaisir.

Remusclez votre cerveau avec des mouvements croisés.  Debout, levez en même temps, le coude droit et le genou gauche afin qu’ils se touchent, en gardant la tête droite, le regard vers l’horizon en essayant de bien enrouler le haut du dos pour sentir la colonne vertébrale se détendre. Recommencez de l’autre côté. Enchaînez une dizaine de mouvements des deux côtés si possible assez rapidement. Cet exercice stimule les trois dimensions du cerveau (gauche-droite, haut-bas et avant-arrière). Il a pour but de développer les fonctions cognitives.

Testez la pleine conscience afin de stopper le flot incessant de vos pensées. Installez-vous au calme, à tout moment de la journée pour vous concentrer quelques instants sur vos sensations corporelles (votre respiration, vos battements cardiaques, votre odorat, votre ouïe et tout ce qui vous entoure. La méditation de pleine conscience renforce la stabilité émotionnelle et c’est un excellent outil contre le stress et la dépression.

Renouez le dialogue avec l’écoute bienveillante.  Pour cela, mettez-vous à la place de l’autre pour comprendre ce qu’il veut vraiment vous dire. C’est le b.a. b.a. d’une communication non violente, pour parvenir à un dialogue constructif, en désamorçant les crises, en gagnant du temps. Il n’y a  plus de tergiversations inutiles. Cela marche super bien avec les enfants, surtout, si en plus vous vous mettez à leur hauteur en les regardant dans les yeux.



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