Christiane Barbiche - https://www.christianebarbiche.fr/

Drainage de printemps



Les jours rallongent. Peu à peu l’hiver va faire place au printemps, la saison du renouveau, du grand nettoyage. C’est le moment idéal de débarrasser notre corps de toutes les toxines accumulées cet hiver, d’entreprendre  ce grand nettoyage de l’organisme.

Les naturopathes disent souvent que toute maladie commence dans les intestins, voulant signifier par là que le dérèglement intestinal et la constipation favorisent toutes les intoxications et infections, elles mêmes responsables à long terme de la plupart des maladies. Egalement , au centre de nombreux problèmes de santé, le dérèglement du foie et de la vésicule biliaire, généralement conséquence d’une alimentation trop riche en lipides et en glucides, en excitants tels l’alcool, le tabac, le café, le thé noir, en médicaments de toute sorte.

N’oublions pas qu’en médecine chinoise, le printemps est relié à l’énergie bois, elle-même reliée à au foie et à la vésicule biliaire, ces derniers sont reliés aux yeux, à la vue, ce qui pourrait expliquer certaines allergies du printemps touchant les yeux qui sont facilement irrités, larmoyants.

Tous les organes sont liés, et, bien souvent, le rein est surchargé à cause d’un foie qui ne filtre pas suffisamment les impuretés.

Ce n’est pas un hasard, si Dame Nature met à notre disposition, en cette saison, des plantes dont les propriétés ciblent le drainage de l’organisme. Un  drainage bien mené apporte une sensation de bien être et de légèreté en éliminant les déchets de l’organisme. Quant aux problèmes de rétention d’eau  et de toxines diverses,  les causes en sont souvent multiples et variées : mauvaises habitudes alimentaires, transit perturbé, déséquilibre hormonal, altération de la circulation, rythme de vie stressant, sédentarité, polluants de toutes sortes.

Il faut donc agir à plusieurs niveaux afin de désengorger les tissus. Un bon drainage permet de détoxiner, de se régénérer en profondeur en apportant tonus et vitalité.

Pour en retirer tous les bienfaits, une cure de drainage dure environ 3 semaines. Il est nécessaire d’y adjoindre une alimentation équilibrée ainsi que des soins corporels : bains aux algues ou aux plantes drainantes, saunas, exercices physiques au grand air, relaxation, réflexologie plantaire, bains de pieds détoxinants ioniques, oxygénation biocatalytique….

Je vous recommande de débuter votre drainage par un week end où vous ne consommerez que des fruits et légumes crus et cuits ; par exemple des soupes et bouillons de légumes peu salés, des jus de fruits et de légumes, des fruits frais et des compotes….

Les plantes printanières drainantes que la nature met à notre disposition, dans notre région sont le pissenlit, l’ail des ours, l’ortie, la sève de bouleau.

Le pissenlit :

Fortement diurétique, le pissenlit permet de combattre la rétention d’eau. En stimulant la vésicule biliaire, le pissenlit joue un rôle important dans la digestion des lipides présents dans notre alimentation. Il lutte contre l’excès de cholestérol, les insuffisances hépatiques.

La manière la plus agréable de consommer le pissenlit reste la salade car ses feuilles amères constituent à elles seules une délicieuse cure de printemps. Contrairement à d’autres diurétiques risquant de provoquer des carences en potassium, le pissenlit en contient tellement qu’il en redonne à l’organisme. Particulièrement riche en fibres, le pissenlit s’avère également laxatif. 

On peut également prendre le pissenlit sous forme d’Extrait de Plantes Fraîches, notamment chez Bioforce Vogel.

L’ail des ours :

Les vertus de l’ail des ours sont identiques à celles de l’ail mais bien plus puissantes encore. Riche en enzymes, l’ail des ours a la propriété d’améliorer la digestion. Il combat les infections intestinales et contribue à en améliorer la flore.

Il est recommandé de consommer l’ail des ours pendant et après une gastro entérite ou lors d’une antibiothérapie.

L’ail de ours est dépuratif et de ce fait particulièrement recommandé en cure au printemps.

L’ail des ours doit son nom car il est le premier aliment consommé par ces animaux après leur période d’hibernation. Mais il est tout aussi revigorant pour l’homme.

De la famille des liliacées, cette plante pousse dans les endroits ombragés et humides. Sa valeur énergétique est au maximum de mars à mai, mais on peut récolter feuilles et racines durant toute la belle saison. Les feuilles de l’ail des ours ressemblent à s’y méprendre aux feuilles de muguet, mais il n’y a aucun risque de confondre les deux plantes car la forte odeur d’ail est présente. Charlemagne a contribué à la renommée de l’ail des ours déjà connue à l’époque pour ses propriétés médicinales dans les éruptions cutanées et les dartres.

Cette liliacée est vermifuge, expectorante, facilite la mémoire, prévient l’athérosclérose et aide à éliminer les métaux lourds

Je ne peux résister à vous livrer une recette que je tiens de ma grand-mère qui faisait chaque printemps sa cure d’ail des ours.

Teinture d’ail des ours :

Remplissez un flacon de feuilles et bulbes finement hachés. Couvrez d’alcool à 40°. Fermez hermétiquement et laissez macérer 15 jours au soleil. Filtrez.

Faîtes une cure de 21 jours au début du printemps, à raison de15 gouttes 3 fois par jour. Vous pouvez garder le reste du flacon pour soigner les affections bronchiques et les gastro entérites.

A la place de la teinture, vous avez  également la possibilité de faire une cure de jus  d’ail des ours ou d’Extrait de Plantes Fraîches, Bioforce Vogel  (en boutique bio)  dans un verre de jus de carotte, de betterave ou tout autre cocktail de légumes que vous boirez en apéritif avant le déjeuner.

Vous voulez faire votre pesto vous-même ?

Pour cela, hachez finement bulbes et feuilles et faîtes macérer dans de l’huile d’olive. Conservez au frais.

Les feuilles séchées n’ont aucun intérêt car les composants soufrés se volatilisent au séchage.

J’utilise du pesto d’ail des ours quotidiennement  tout au long de l’année  à raison d’une cuillerée à café dans les vinaigrettes de quasi toutes mes salades. En saison, je l’utilise frais haché. Le pesto  d’ail des ours n’a pas les inconvénients de l’ail cru au niveau digestif et il ne charge pas l’haleine.             

L’ortie

« L’ortie fouette le sang » disaient les anciens. Elle est tonique, rééquilibre l’organisme et permet de surmonter les coups de fatigue et les stress à répétition, mais manger une soupe d’ortie, une fois par semaine ne suffit pas pour retrouver une santé de fer…

Une cure dure environ 15 à 21 jours, période durant laquelle on évitera tout abus alimentaire, ainsi que l’excès  d’alcool et de tabac. C’est à cette condition que l’ortie pourra jouer son rôle de grand nettoyeur du sang. L’ortie, riche en fer et minéraux va complètement régénérer ce dernier. Si l’on s’astreint à une consommation quotidienne durant cette période : alimentation, tisane, jus…. Pour la tisane, prévoir un litre d’infusion par jour faite avec 50g d’ortie fraîche.

Seconde règle, en cuisine,  ne pas maltraiter l’ortie. Cuire à la vapeur ou à l’eau maximum 5mn. Si cuisson à l’eau, recueillir cette eau et la consommer.

L’ortie peut également se consommer crue ! Dans ce cas, utiliser un hachoir électrique pour broyer les jeunes pousses juste avant de les consommer. Avec un peu d’huile d’olive, relevé d’une pointe d’ail, de basilic, de sel, on obtiendra un pistou énergisant à consommer sur un morceaux d e pain,  ou en accompagnement d’un plat cuisiné. Accommodée de cette façon, l’ortie ne pique pas !

Dans notre environnement immédiat, l’ortie est la plante la plus riche en chlorophylle, et par voie de conséquence l’une des plus riches en éléments nutritifs vitaux : protéines, vitamines, sels minéraux et oligo-éléments.

L’ortie contient jusqu’à 40 fois son poids sec en protéines. Equilibrée en acides aminés, ses protéines ont contrairement à une idée reçue, autant de valeur que des protéines animales et plus de valeur que celles des céréales et des  légumineuses

Elle est riche en calcium (630mg au 100g), en phosphore, en fer, sodium, potassium, magnésium, bétacarotène, vitamines B1, B2, PP, C, (6 fois plus que l’orange, l’ortie est le légume vert le plus riche en vit C)

La tradition populaire a souvent associé la chlorophylle de l’ortie au sang qui coule dans nos veines : aujourd’hui, les scientifiques ont démontré que les molécules des deux liquides étaient quasiment identiques.

Conseils de cuisson :

L’ortie se cuisine comme l’épinard  et se prête à des plats très gastronomiques ; en accompagnement de poisson, sauces diverses, quiches, pain à l’ortie. On peut la congeler après cuisson à la vapeur. Personnellement, j’adore la soupe à l’ortie (plusieurs poignées de feuilles) avec un poireau, quelques pommes de terre, une poignée d’ail des ours, du thym, un oignon, feuille de laurier et clous de girofle, bouillon de légumes.  Mixez et ajouter à votre convenance, une noix de beurre,  ou une crème végétale (oatly par exemple).

Récolte des plantes sauvages :

Si les plantes poussent  dans votre jardin, c’est parfait. Si vous les récoltez dans la nature, attention que le site ne soit pas pollué par divers herbicides et pesticides. Attention aussi à une possible contamination par l’échinococcose, zoonose due à la contamination de plantes par des œufs de vers véhiculés par les déjections  des mammifères : campagnols, mulots, renards… Le lavage à l’eau vinaigrée ou à l’eau de javel, la congélation, ne viennent pas à bout de ce parasite. Seule une cuisson au-delà de 60°  se révèle efficace.

Afin d’éviter les piqûres d’ortie, utilisez des gants en caoutchouc pour la cueillette et le nettoyage 

La sève de bouleau :

La sève de bouleau est connue depuis les temps les plus reculés comme élixir de vie et constitue un remède traditionnel des peuples nordiques qui l’utilisaient afin de drainer l’organisme, notamment au passage de l’hiver au printemps. La sève de bouleau se révèle un diurétique puissant ainsi qu’un dépuratif très utile en cure de printemps. Cette cure est d’autant plus utile aux personnes sujettes aux lithiases rénales, à celles qui souffrent d’eczéma, aux personnes souffrant de douleurs articulaires. La sève de bouleau permet à notre corps de se purifier et de se régénérer. Elle stimule les émonctoires : reins, intestin, foie elle aide à éliminer la cellulite en douceur. La sève de bouleau représente la cure idéale car elle permet d’éliminer les excès accumulés dans notre organisme durant l’hiver.

La sève de bouleau s’utilise en cure d’un   demi-verre par jour, de préférence le matin à jeun, pendant trois semaines.

Tout au long du printemps faîtes la part belle au pissenlit, à l’ail de ours, à l’ortie à consommer sans modération en usage culinaire. Associés, à une alimentation équilibrée, à un minimum d’exercice physique, au protocole drainant ci-dessous, votre organisme accueillera la saison estivale avec un regain de vitalité et avec en prime la disparition des quelques kilos pris cet hiver.

Commencer par une cure de 3 semaines de Dépuragem Herbalgem constitué de jeunes pousses de romarin, de genévrier, de pissenlit, de feuilles d’artichaut à raison de 25 gtes le matin au réveil dans un verre d’eau à laquelle on peut rajouter 1 cuillerée à soupe de sève de bouleau fraîche enrichie aux extraits de bouleau et de cassis   Dépurasève

Ensuite, si souffrez de cellulite, vous pouvez continuer la cure avec une cuillérée à soupe par jour de Cellulisève, sève de bouleau fraîche enrichie en bourgeons de bouleau, cassis, noisetier, frêne et châtaignier à laquelle vous ajouterez 15 gtes du complexe Anti-cellulite Herbalgem (bg de châtaignier, de frêne, de noisetier). On peut mélanger Cellusève Herbalgem et Complexe anti Cellulite dans une bouteille d’eau faiblement minéralisée à boire tout au long de la journée, loin des repas. Pour obtenir un résultat visible, la cure anti cellulite est recommandée sur le long terme, les premiers résultats s’obtiennent généralement entre deux et trois mois.

Christiane Barbiche



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