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La météo influence-t-elle notre santé en hiver ?



Les rhumatisants souffrent particulièrement lorsque le temps est humide et froid. S’agit-il d’une simple coïncidence? Pas du tout. Il existe bel et bien une relation entre la météo et la santé. En fait, le temps ne rend pas malade, mais il est certain qu’il peut accentuer certains symptômes chez les personnes affectées  ou prédisposées par certaines maladies.

Y a-t-il des preuves scientifiques ? Curieux de savoir si le temps pouvait être le lien commun, des chercheurs se sont intéressés au phénomène. Cela a donné naissance à une science nouvelle : la biométéorologie,  science qui étudie l’effet de la météo sur les humains. Depuis, de nombreuses études ont permis d’établir des liens significatifs entre des conditions météo précises et une foule de maux, des rhumatismes en passant par l’infarctus et la dépression. Étonnamment, il semble que les deux tiers de la population réagissent à divers degrés au temps qu’il fait. Mais la majorité n’est pas consciente que leurs malaises sont liés à la météo.

 

Par froid sec : on recense une augmentation des problèmes cardiaques. En effet, plus la température descend en dessous de zéro, plus le risque d’infarctus augmente. Ceci est dû au fait que le froid entraîne une vasoconstriction, augmente la pression artérielle et la viscosité du sang, tandis que le rythme cardiaque s’accélère, d’où davantage de risque de caillots et de thrombose, donc d’infarctus.

Il en est de même concernant les accidents vasculaires cérébraux et les crises d’angine de poitrine. Le froid aggrave également la maladie de Raynaud. (Voir chronique du 19 février 2015). 

Les maladies respiratoires sont aussi aggravées par froid sec. Le fait d’inhaler l’air froid, peut déclencher une crise chez les asthmatiques, notamment en cas d’effort physique, en entraînant une constriction des bronches et un spasme respiratoire.

Il est bien connu également, que lors de la période hivernale, les muqueuses du nez et de la gorge sont davantage sujettes aux agressions, notamment chez les personnes qui hésitent à sortir de chez eux et n’aèrent pas suffisamment leur lieu de vie, ce qui a pour effet de faire proliférer les germes et propager les infections respiratoires.

Au niveau cutané, le froid à tendance à dessécher la peau, voire provoquer dartres et crevasses notamment des mains et des lèvres, des engelures aux orteils. La prévention ici consiste, à bien se couvrir : bonnets, cache-nez, gants, chaussettes chaudes et bottes fourrées sont de rigueur, ainsi que se tartiner la peau d’une bonne crème protectrice et de baume pour les lèvres.

Virus et bactéries sont aussi sensibles aux caprices de la météo. On observe souvent des épidémies lorsque la température est au-dessus de zéro, en période de dégel. Et n’oublions pas les effets indirects liés au froid. Verglas occasionnant chutes et de ce fait, risques de fractures. Poêles  surchargés avec un mauvais tirage, provoquant des intoxications au monoxyde de carbone.

Le froid humide : C’est connu, aggrave les douleurs rhumatismales et les raideurs. L’humidité, la pluie et le brouillard font retomber vers le sol les bactéries, virus et polluants divers, notamment les particules fines  entraînant des infections respiratoires. En raison des changements climatiques, les jours où la qualité de l’air est mauvaise seront hélas de plus en plus nombreux et ces dernières années les bronchiolites chez les enfants en bas âge sont  à la hausse.

Le manque d’ensoleillement est quant à lui responsable d’une forme particulière de dépression appelée dépression saisonnière ou dépression hivernale.



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