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Le vin chaud



Que serait un marché de Noël  sans ses  senteurs épicées de vin chaud ?  Ces divines senteurs ne se contentent pas seulement d’enchanter notre odorat et notre palais, mais elles ont des vertus thérapeutiques connues depuis la nuit des temps. Et ce n’est pas un hasard, si au cœur de l’hiver, on boit du vin chaud dans nos régions froides et humides et manquant de soleil.

Les microbes et virus prolifèrent en cette période de l’année et les plantes aromatiques et phénols du vin rouge chaud vont opérer un véritable coup de fouet à  notre organisme.

La recette du vin chaud

 Mettez à chauffer à feu moyen 1litre de Pinot Noir  avec le zeste d’un citron et d’une orange biologique, un beau bâton de cannelle de Ceylan,  2 étoiles de badiane encore appelée anis étoilé, 2 clous de girofle, une petite pincée de muscade, 2 capsules de cardamome, 4 grains de poivre noir, 80g de sucre roux, 2 verres de jus de cerise. Faites chauffer sous couvert, sans bouillir pendant une quinzaine de minutes. Au moment de servir, filtrez et   glissez une ou deux cerises au sirop dans chaque verre. Boire bien chaud, éventuellement accompagné de quelques Bredele aux épices (cannelle, gingembre, cardamome, anis…)

Quelles sont les vertus des composants du vin chaud ?

Il s’agit d’un cocktail pour stimuler les défenses de l’organisme lui permettant d’affronter les rigueurs de l’hiver et l’assaut de microbes de tout genre, de la gastro à la grippe, en passant par le rhume et la bronchite.

La cannelle, le clou de girofle, la badiane sont  anti viraux et anti bactériens. L’écorce de citron est anti bactérien et revitalisant, l’écorce d’orange met de bonne humeur. La cardamome est  reconnue pour ses propriétés anti-inflammatoires, antispasmodiques notamment sur le tube digestif. La muscade est antibactérienne, digestive et stimulante.

Le vin contient des phénols, le resvératrol, polyphénol le plus connu, présent dans la peau du raisin est un puissant agent antioxydant, antivieillissement cellulaire,  Il réduit le taux de cholestérol, limite l’hypertension et le diabète de type 2, inhibe l’agrégation plaquettaire avec un effet plus temporaire que l’aspirine comme fluidifiant sanguin.

Des flavonoïdes, dont la quercétine, une substance intéressante dans la prévention de l’adénome de la prostate, des vertus antiseptiques également.

 Parmi les préceptes d ‘Hippocrate, le père de la médecine « Le vin est une chose merveilleusement appropriée à l’homme si, en santé comme en maladie, on l’administre avec à-propos et juste mesure, suivant la constitution individuelle. »

Et dans le cas du vin chaud, sachez que  la cuisson détruit en grande partie l’alcool. En cas d’état grippal vous pouvez en boire plusieurs verres par jour.

 

Et pour ceux qui n’aiment pas le vin ou qui n’y ont pas droit, pour les enfants ? On peut procéder à la même préparation en choisissant  à la place du vin, du jus de pomme, de raisin, de cerise ou mieux encore de jus de  baies de sureau, traditionnellement utilisé en cas d’Infections respiratoires virales et bactériennes saisonnières (rhumes, grippes, sinusites, bronchites)  en cas d’états fébriles et de  troubles gastro-intestinaux.

 

Je vous souhaite un très joyeux Noël.



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