Journée nationale de l’audition

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Ce 10 mars est pour la 19ème année consécutive, la journée de l’audition. Cette journée a pour but de sensibiliser le public sur l’impact des effets sonores et de leur accumulation sur la santé.

L’omniprésence sonore, notamment chez le jeunes pourrait expliquer le développement précoce des déficiences auditives, les acouphènes, une hyperacousie qui se manifeste par une intolérance aux bruits même les plus banals, et ceci  dans toutes les tranches d’âge de la population et plus seulement chez les personne âgées comme ce fut longtemps le cas. Une seule exposition à  un bruit intense peut suffire à  dérègler l’ouïe de façon  irréversible.

Notre ouïe repose sur des mécanismes fragiles dont les dommages peuvent être irréversibles sous l’effet d’une exposition sonore importante ou répétitive. C’est le cas par exemple chez des ouvriers soumis à des machines fort bruyantes, qui ne respectent pas les gestes de sécurité consistant au port de bouchons d’oreilles adaptés. Le cas également de salles  de concert, notamment à proximité des baffles. Autre risque et non des moindres, les baladeurs et musique écoutée via le téléphone portable que les jeunes mettent à fond.

Différentes  études menées en France  montrent qu’environ cinq millions de personnes sont malentendantes, dont deux millions chez les moins de 55 ans. Les jeunes sont de plus en plus exposés aux risques auditifs, puisqu’environ 10% des moins de 25 ans présentent une perte auditive pathologique. Les expositions sonores représentent une des causes majeures de déficit auditif chez ces jeunes.

Le seuil de danger se situe au niveau de 85 décibels A titre d’exemple :

50 DB une musique douce, 80 DB une rue bruyante, 85 DB le bruit d’une tondeuse à gazon, 100 DB baladeur poussé au maximum, bruit d’un marteau piqueur, 100 à 105 DB  concert ou  discothèque, sirène d’ambulance, 120 DB le bruit d’un avion à réaction.

Au quotidien, il arrive donc que nous soyons à des niveaux sonores dépassant le seuil du danger. Les atteintes de l’audition dépendent du volume sonore et  de la durée d’exposition, mais aussi d’un certain nombre d’autres facteurs, comme un son aigu se révélant plus nocif qu’un son grave. Il est important aussi de savoir que nous ne sommes pas tous égaux face aux bruits, en particulier en cas d’antécédents d’otites par exemple.

Malheureusement, les jeunes sont exposés à des volumes sonores élevés mais s’en protègent peu.

Que ce soit dans les salles de concert, les discothèques ou avec un lecteur MP3,  l’exposition des adolescents et des jeunes adules à de la musique sonore très élevée est omniprésente. 57% des jeunes interrogées ont déjà ressentis des troubles ou des effets sur leur audition au sortir d’un concert ou d’une discothèque. Or à écouter de la musique trop fort on finira peut-être à ne plus l’entendre.

Pour profiter au mieux de la musique et prévenir toute atteinte auditive, quelques réflexes simples sont  à adopter :

  • Régler le volume sonore du baladeur à la moitié de ses possibilités.
  • Ne pas chercher à couvrir les bruits extérieurs et éviter de régler le volume dans un environnement sonore élevé.
  • Limiter la durée d’écoute avec un casque ou  des écouteurs.
  • S’accorder des pages de silence.

 

Enfin rouler à vélo, traverser une route à pied, les écouteurs sur les oreilles, avoir son autoradio à fond  peut se révéler particulièrement dangereux,  car cela nous coupe des bruits de la circulation et un accident et si vite arrivé !