La cystite

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Une cystite est une infection bactérienne localisée au niveau des vois urinaires, le plus souvent la vessie. Les cystites touchent, pour des raisons anatomiques, principalement les femmes. En effet l’urètre féminin est plus court que celui de l’homme ce qui favorise la remontée des bactéries jusqu’à la vessie. Dans la majorité des cas c’est l’Escherichia coli une bactérie présente naturellement dans l’intestin ayant migré par les voies urinaires. Les bactéries vont alors se fixer et proliférer au niveau de la paroi de la vessie où elles provoquent une réaction inflammatoire douloureuse.
Une flore intestinale perturbée, une consommation trop importante de tomates.
Il existe aussi des cystites non bactériennes appelées communément des cystites à urines claires appelées aussi cystites psychogènes générées par le stress qui favorise  contractions et spasmes de la vessie.
Des cystites d’origine alimentaire. Souvent ce sont les sulfites qui sont en cause. Certaines femmes font systématiquement une cystite après avoir consommé ne serait-ce qu’1/4 de verre de vin blanc.

Les symptômes : brûlureslors des mictions, besoins pressants et fréquents d’uriner même si la vessie est quasiment vide, douleurs ou sensation de poids dans le bas-ventre, quelquefois urines troubles.
L’été est une période particulièrement à risque pour la cystite due au fait de la chaleur et de  l’humidité qui favorisent les proliférations bactériennes.

Quelques petits conseils de prévention : Ne gardez pas le maillot mouillé sur vous après une baignade. Attention à la qualité de l’eau (plan d’eau, bord de mer…), Au quotidien préférez les sous-vêtements en coton afin de  laisser respirer la peau et permettre à la transpiration de s’évacuer plus facilement. Eviter de porter des strings Uriner après tout rapport sexuel. 

Quels sont les facteurs de risque ? Principalement, l’évacuation incomplète de l’urine. Car le fait d’uriner va naturellement évacuer la plupart des bactéries qui remontent jusqu’à la vessie avant qu’elles n’aient le temps de se fixer et proliférer. C’est pour cela que tout ce qui empêche la vessie de se vider complètement va favoriser une cystite. Ce peut être lors de la grossesse du fait de la taille de l’utérus et d’autre part des variations hormonales, chez l’homme un adénome de la prostate.

Chez le diabétique, l’évacuation de l’excès de  sucre par les reins va transformer l’urine en un milieu favorisant le prolifération bactérienne. Les urines des diabétiques sont quelquefois malodorantes.

Conseils de prévention :   Apprendre aux petites filles dès leur plus jeune âge de s’essuyer d’avant en arrière et non l’inverse. Ne pas utiliser de produits antibactériens pour l’hygiène intime mais un savon surgras au Ph neutre. Eviter de porter des pantalons moulants. Préférer les sous-vêtements en coton et proscrire les strings. En cas de baignade, éviter de garder trop longtemps le maillot mouillé. Uriner rapidement après toute relation sexuelle. Boire suffisamment d’eau car en augmentant le volume urinaire, on permet de mieux éliminer les bactéries et celles-ci n’auront pas le temps de proliférer, notamment par fortes chaleurs car la déshydratation fait partie des facteurs déclenchant l’apparition d’une cystite. Chez la femme ménopausée, il convient d’appliquer un gel à base d’acide hyaluronique sur la vulve qui permettra à la muqueuse urogénitale de garder sa souplesse et une lubrification normale, protégeant des germes pathogènes.

 

Aliments à privilégier : Tout d’abord, il convient d’avoir un apport suffisant en fibres, la constipation étant un facteur de risque due à la stagnation des selles favorisant la prolifération bactérienne, notamment en ce qui concerne les cystites à Escherichia coli, c’est à dire la majorité des cystites.
Apporter des aliments qui favorisent un bon microbiote : aliments lacto-fermentés comme la choucroute, le kéfir, le kombucha, les yaourts mais aussi l’ail et l’oignon.
Faire la part belle aux fruits et légumes, notamment ceux qui ont le pouvoir d’alcaliniser les urines : patate douce, pomme de terre, cerise, asperge, banane, melon, avocat, betterave, myrtille, céleri, graine de courge et de tournesol aux aromates surtout l’ail, le persil, l’origan, le thym.
Les baies rouges notamment la myrtille et le cassis.

Aliments à éviter : Tout ce qui contient des sulfites (charcuterie, vin blanc)
Le sucre en excès, la viande rouge, les épices piquantes : poivre, piment, harissa, tabasco. Trop de tomates.(acidifiantes)

Soins au naturel : la canneberge (cranberry) en gélules associée à la D-Mannose empêchant aux bactéries de se fixer sur les parois de la vessie et facilitant ainsi leur élimination par les urines, pensez à beaucoup boire d’une eau faiblement minéralisée.

Les hydrolats de sarriette, cannelle, marjolaine, bois de santal, genévrier : 1 cuillerée à café de chaque dans un litre d’eau à boire dans la journée.

Tisane : Une formule de plantes : Uva Ursi (la busserole) 100g, verge d’or 50g, bruyère 25g, stigmates de mais 20g, pariétaire 20g.
4 cuilerées à soupe pour un litre d’eau faire bouillir à petit feu pendant 3 mn  sous couvert, puis infuser 20mn. Boire au cours de la journée.

L’aromathérapie : Les huiles essentielles suivantes, en massage du bas ventre : HE basilic tropical  6ml+ HE Gaulthérie couchée 6ml + He Tea tree 6ml + baume de copahu 12ml  masser le bas ventre avec 10 gouttes du mélange toutes les 30mn puis espacer en diminuant progressivement sur 8 jours. Ne convient pas aux femmes enceintes

En homéopathie : Sérum anticolibacillaire en 3Dh  (3 ampoules / jour et Formica rufa 5ch2 granules 5 à 6X/jour Si brûlures en urinant Cantharis 15ch.

Et si vous êtes sujette aux cystites récidivantes, prenez régulièrement des probiotiques c’est-à-dire une prise le soir au coucher pendant un mois puis 10 jours /mois 10 mois sur 12. Les probiotiques se gardent au frigo.